Maths sup, maths spé, pour quoi faire ?

  • Devenir ingénieur.

    Dans le monde actuel, la plupart des grands projets sont menés sous la responsabilité d'ingénieurs. Ces ingénieurs, en France, sont formés dans les écoles d'ingénieurs (aussi appelées "grandes écoles"). Ces écoles délivrent un titre d'ingénieur de niveau Bac+5. L'entrée dans ces écoles se fait sur concours. Ces concours se préparent en deux ans après le baccalauréat au sein des classes préparatoires maths sup/maths spé. Après les concours, les écoles d'ingénieurs proposent des cursus en trois ans.
  • Le métier d'ingénieur.

    L'ingénieur est celui qui conçoit et supervise la réalisation des projets des entreprises ou de l'Etat. Il s'assure de la faisabilité technique du projet et de sa bonne réalisation. Les ingénieurs travaillent dans des domaines très variés : chimie, BTP, énergie, informatique, mais aussi agriculture, finance, conseil d'entreprise, audit etc. Il est à noter que la profession d'ingénieur est l'une des plus épargnée par le chômage : environ 3.3% en 2019 contre 8.8% pour la population globale et plus de 20% pour les jeunes (source : enquête IESF 2019). En 2019, les 3/4 des ingénieurs débutants sont recrutés en CDI, et, au bout de 5 ans, c'est plus de 90% d'entre eux qui sont en CDI (le reste se partageant entre fonctionnaires et activités libérales). Le salaire médian brut des ingénieurs en France s'élève à 57700€ annuels (contre 49000 pour les cadres et 29500 pour la population générale). Le salaire brut médian des ingénieurs de moins de 30 ans est quant à lui d'environ 36000€ annuels.
  • La possiblité d'intégrer l'université en troisième année de licence.

    Au bout des deux années de maths sup/maths spé, un étudiant intéressé par la recherche ou l'enseignement et qui ne souhaite pas intégrer une école d'ingénieur, a la possibilité de s'inscrire en troisième année de licence à l'université. Chaque classe préparatoire dispose d'une convention avec une université pour assurer à chaque étudiant la possibilité de retourner dans le système universitaire classique. Par exemple, la classe prépa de Tulle dispose d'une convention avec l'université de Limoges permettant d'attribuer aux étudiants de classe préparatoire 120 crédits ECTS, soit l'équivalent des deux premières années de licence (en mathématiques ou physique-chimie). L'étudiant peut alors s'inscrire directement en troisième année de licence. En pratique, les étudiants choisissant cette possibilité réussissent très bien en licence, les méthodes de travail acquises en maths sup/maths spé leur permettant d'aborder efficacement des études universitaires (où les étudiants doivent travailler de manière autonome).
  • Concours d'entrée aux grandes écoles d'ingénieurs.

    Les classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques préparent aux concours des écoles d'ingénieurs. Au nombre de six (Polytechnique, Ecole Normale Supérieure, Mines-Ponts, Centrale-Supélec, Concours Communs des Instituts Nationaux Polytechniques et concours E3A), ils permettent aux étudiants d'intégrer l'une des 200 écoles françaises d'ingénieurs. La carte ci-dessous met en évidence la très grande variété d'écoles d'ingénieurs intégrées par les étudiants de la CPGE de Tulle entre 2013 et 2017.
    Les étudiants intègrent une grande variété d'écoles, des plus modestes aux plus prestigieuses. Par exemple, dans le classement du magazine ""L'Etudiant" qui se fonde sur les intégrations dans des écoles d'ingénieur du "top 24", la classe préparatoire de Tulle se classe 53e sur plus de 100 établissements sur toute la France, et première en ce qui concerne l'académie de Limoges. Mais, rappelons encore une fois que ce sont les étudiants qui passent les concours, et qu'ils sont les principaux artisans de leur réussite. Les programmes de classe préparatoire sont nationaux et c'est d'abord et avant tout la capacité de l'étudiant à assimiler ces programmes qui sont évalués.